Ni Mines propres, ni mines responsables
Dans le cadre de leur rapprochement France Nature Environnement Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont visité le site aurifère de Salsigne.La mine d’or de Salsigne est une ancienne mine d’or fermée en 2004 qui se situe sur les communes de Salsigne et de Villanière à 15 km au nord de Carcassonne dans le massif de la Montagne Noire. Pour lire le compte rendu édifiant c’est ici sur notre site, dans les Communiqués de presse :
Dans le cadre de leur rapprochement France Nature Environnement Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées ont visité le site aurifère de Salsigne.
Lancée en 2011, la refonte du code minier qui prévoyait notamment d’imposer des réglementations environnementales aux exploitants, est plus que jamais aux oubliettes. Au grand dam des associations de protection de l’environnement qui craignent, que demain, l’Etat ne délivre à tour de bras permis de recherche et permis d’exploiter. Dans la nouvelle région Occitanie, les mines ont laissé des séquelles. Dans l’Aude, l’activité aurifère a laissé derrière elle des centaines de milliers de tonnes de déchets, dont le stockage reste fragile. À côté de chez nous, en Ariège, le petit village de Salau, dont la mine de tungstène a été fermée en 1986, intéresse de près la société française Variscan Mines, à capitaux australiens. En novembre 2014, elle a même déposé une demande de permis exclusif de recherche (PER).
Pour France Nature Environnement (FNE), ces deux sites miniers sont aussi un dénominateur commun. Si FNE Languedoc-Roussillon et FNE Midi-Pyrénées n’ont pas encore joint leurs forces, un rapprochement a eu lieu à la fin du mois d’août sur le site de Salsigne, à l’initiative d’ECCLA (Ecologie du Carcassonnais des Corbières et du littoral audois). Et le constat réalisé dont les conclusions ont été mises en ligne hier, montre qu’il ne «peut exister de mines propres, ni de mines responsables». Pour Maryse Arditi d’ECCLA, le lobby minier tente de faire croire le contraire. L’Ariégeois Michel Bonnemaison, ancien ingénieur du BRGM aujourd’hui directeur de Variscan Mines affirme à ses détracteurs, que les techniques permettent de limiter l’impact environnemental et de préciser «qu’une mine responsable» doit être «profonde, pour ne remonter que l’utile à la surface». Bref, les erreurs commises à Salsigne ne seraient plus reproductibles. Maryse Arditi n’y voit là qu’un gadget. «Les industriels essaient de nous expliquer que l’on peut aujourd’hui faire une mine propre. Mais bien souvent ceux qui cherchent des minéraux, des terres rares, ne sont pas ceux qui exploitent».
Et bien souvent, l’après-mine ne dépend que très rarement de l’exploitant. Salsigne et la vallée de l’Orbiel en sont le meilleur exemple.