Communiqué : dans le Gard, des agriculteurs brûlent des pneus contre les gelées printanières !
Pour lutter contre les gelées printanières et les dégâts qu’elles peuvent entraîner sur l’arboriculture (abricotiers, cerisiers), certains agriculteurs n’hésitent pas à avoir recours à la combustion de pneus sans se soucier des conséquences sanitaires et environnementales de cette pratique.
Une pratique illégale encore trop répandue
Suite à des épisodes de gelées printanières, FNE LR a été alertée à plusieurs reprises de faits de brûlage de pneus par des agriculteurs du Gard. Le chauffage et la formation d’un voile de fumée sont des techniques connues pour limiter les dégâts du gel à cette période de l’année. Néanmoins, il existe des alternatives au brûlage de pneus, qui est strictement interdit par la loi. Depuis 2002, le code de l’environnement prévoit que les déchets pneumatiques doivent être remis à des collecteurs agréés.
De graves conséquences sanitaires et environnementales
Lorsqu’ils sont brûlés, les pneus représentent une source de pollution très importante car ils émettent des particules, divers gaz toxiques et des métaux lourds. Une étude menée par AtmoSud en 2019 indique que l’impact mutagénique(1) de la combustion de pneus est 3 à 4 fois plus important que celui du bois ou du charbon. Par ailleurs, beaucoup de particules se déposent à proximité, sur le sol, sur la végétation, dans l’eau, dans les potagers riverains et bien sûr, sur les cultures ciblées. Des composants toxiques pénètrent ainsi tout l’écosystème et la chaîne alimentaire humaine.
FNE LR porte plainte
Face à ce comportement irresponsable, qui sur certains territoires semble relever de la « tradition », FNE LR a décidé d’agir et a porté plainte. Pour nous, et pour nos enfants, il est urgent de faire appliquer la loi et de faire disparaître ces pratiques agricoles d’un autre âge.
(1) mutagénique : qui cause des mutations, pouvant engendrer des fausses couches, des anomalies congénitales ou des cancers